Stéphanie de Bréhan prépare une reconversion comme prothésiste ongulaire. Elle recherche des modèles pour valider son diplôme.
Stéphanie Hautereau prête à vernir de nouveaux ongles ! ©EK.
« Avec mon mari, nous n’avons pas attendu la retraite et nous sommes venus vivre à Bréhan. »
Stéphanie Hautereau le reconnaît : » prothésiste ongulaire, c’est un métier en vogue en ce moment. « Une activité prisée car on peut exercer à domicile en modulant ses horaires sans contrainte. Avant d’entamer sa reconversion, Stéphanie a été 18 ans assistante maternelle dans le Val d’Oise d’où elle est originaire. Après des vacances à Etel, c’est le coup de foudre pour la région.
Le passage chez Stéphanie pour se vernir les ongles, ça vaut le coup et aussi le coût .
Un déménagement et une nouvelle orientation professionnelle. » Je passe un diplôme de prothésiste ongulaire en centre de formation, c’est un module du CAP esthétique. «
Pour valider les acquis, Stéphanie « fait ses devoirs ». Et elle connaît sa leçon presque sur le bout des ongles. Après une publication sur Facebook, 17 personnes de Loudéac et de Réguiny ont déjà répondu . Pose de vernis puis photos, « les clientes sont parties satisfaites. «
Mais pour obtenir le diplôme, celle qui veut rendre les femmes plus coquettes a encore besoin de s’exercer.
Le soin des ongles rassure et embellit les femmes depuis plusieurs millénaires : » Depuis l’Antiquité jusqu’aux stars de la télé, les femmes prennent soin de leurs ongles. Les Égyptiennes utilisaient des pollens de fleurs. La couleur et les motifs sur leurs ongles déterminaient leur hiérarchie sociale. Au 18e siècle, les ongles des femmes nobles étaient courts, discrètement colorés et légèrement arrondis en forme d’amande. » Loin du bling bling des jeunes filles d’aujourd’hui !
» Certaines filles aiment les strasses, ces petites pierres comme des bijoux sur les ongles disposées au niveau des cuticules et tout autour de l’ongle. » En vieillissant, l’ongle se fait plus sobre précise la bientôt prothésiste ongulaire professionnelle.
« On aime encore les paillettes sur les doigts à 40 ans mais après 50, on en voit plus trop. Plus on vieillit moins on fait du tape à l’oeil. »
Signe des temps, le vernis sur les ongles n’est plus réservé aux employées de bureau ou aux secrétaires .
« Des ouvrières, des femmes du monde agricole s’y mettent aussi. Elles viennent affiner leur tenue et soigner leur côté esthétique. Il y a aussi des personnes qui se rongent les ongles et qui veulent cacher ça lors d’un entretien d’embauche par exemple. »
Prothésiste ou manucure ?
Entre la manucure russe (nettoyage en douceur des cuticules), la french manucure plus naturelle et les capsules américaines (donnant l’illusion d’un ongle plus long), le béotien y perd son latin. En matière d’ongles, souligne Stéphanie, la profession est réglementée : » une prothésiste ongulaire n’a pas le droit de couper les cuticules du doigt. » Malgré tout, le bureau de Stéphanie ressemble déjà à un vrai cabinet équipé d’un matériel sophistiqué.
« Lors d’une séance, il faut d’abord commencer par tout enlever. Reconstituer l’ongle pour l’embellir avec le chablon, une sorte de patron pour rallonger l’ongle. Ensuite il faut catalyser le vernis sous une lumière UV pour le durcir. Un moment de détente d’une heure trente pour se faire chouchouter « garantit Stéphanie. Idéalement, l’opération est à renouveler toutes les trois semaines. Src : La gazette du centre Morbihan
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